Aujourd’hui s’est tenu le conseil municipal de juillet en présence de 12 élus. Le maire a présenté les 10 décisions prises avant de débuter la séance qui comprenait 12 points.
Le maire a débuté l'ordre du jour par la convention de mise en œuvre d'un atelier professionnalisant entre l'Université Savoie Mont-Blanc et la commune de Val d'Isère portant sur la réalisation d'une étude sur la restructuration du massif de Bellevarde en hiver et en été. En vue de la multitude d'activités disponibles et sa connexion avec Tignes, il est pertinent pour la mairie de réfléchir à une restructuration globale de ce secteur. Cette réflexion doit prendre en compte les enjeux environnementaux et les risques associés pour assurer une gestion durable et harmonieuse du massif. Depuis 3 ans, des échanges sont réalisés avec les étudiants. Cette année, leur mission sera donc de réaliser une étude générale sur les scénarios envisageables pour restructurer le secteur de Bellevarde en hiver comme en été. Cette étude commencera en septembre avec un rendu prévu en février 2026. Le maire a informé les élus que le Parc de la Vanoise allait également réaliser une étude sur les impacts du ski hors piste au sein du Parc National de la Vanoise avec un autre groupe d'étudiants de l'Université Savoie Mont-Blanc. Dominique Maire a suggéré une collaboration avec le groupe de travail sur l'insécurité des pistes. Le maire a confirmé que cela sera ajouté à leurs suggestions. L'ensemble des élus ont voté pour.
Le point suivant concernait les marchés publics avec les prestations de services en assurances. Ces marchés des assurances qui couvrent actuellement la commune, ainsi que la Régie des Pistes et le CCAS, les dommages aux biens, la responsabilité civile et la protection juridique arrivent à échéance le 31 décembre 2025. La commission d'appel d'offres a décidé d'attribuer le lot des dommages aux biens mobiliers et immobiliers à Assurances des Vallées (intermédiaire) et MMA (assureur), offre de base, pour un montant estimatif pour l'année 2026 de 70.408.80 € H.T. D'attribuer également le lot sur la responsabilité civile et risque annexes, à Paris Nord Assurances Services (intermédiaire) et Areas Dommages (assureur), offre de base et prestation supplémentaire éventuelle « atteinte à l'environnement », pour un montant estimatif pour l'année 2026 de 25.074,06 € H.T. Le dernier lot sur la protection juridique a été attribué à Assurances des Valées (intermédiaire) et Covea Protection Juridique (assureur), pour un montant estimatif pour l'année 2026 de 1.645,29 € H.T.Le marché sera passé pour une durée de 1 an, soit du 1er janvier 2026 au 31 décembre 2026, avec une reconduction automatique jusqu'au 31 décembre 2029. Les élus présents ont voté favorablement.
Patrick Martin a ensuite présenté le complément sur les propositions tarifaires des Remontées mécaniques pour la saison d'hiver 2025/2026. Après avoir approuvé les tarifs grand public pour la saison d'été 2025 et la saison d'hiver 2025/2026, le conseil municipal a dû délibérer sur une proposition complémentaire de tarifs, ainsi que la liste des gratuités délivrées par la STVI utile à la renommée de la station et les catégories de personnes bénéficiant d'une tarification spécifique pour l'hiver 2025/2026. Un tarif remisé pour les moniteurs signataires de la charte tripartite. Le forfait pour les moniteurs permanents sera de 163 euros pour les domaines Val d'Isère et Tignes et de 92 euros pour une durée d'un mois pour les renforts. Les pisteurs secouristes et le personnel de Val d'Isère Téléphériques bénéficieront de forfaits gratuits pour la saison dans le cadre de leur activité professionnelle. Un accès permanent sera aussi délivré aux secours et aux forces de l'ordre. Des forfaits saison gratuits seront mis à disposition des élus devant accéder au domaine skiable pour les besoins de leurs missions, mais aussi des forfaits journées pour les agents publics ou privés et dans le cadre des formations à destination des pisteurs-secouristes et des moniteurs de Val d'Isère. Les employés des restaurants d'altitude pourront aussi bénéficier de tarifs préférentiels pour « la seule zone d'exercice de leur activité » à savoir, un tarif saison piéton sectoriel à 129 euros et 75 euros pour les renforts de 30 jours ou bien d'un tarif saison ski sectoriel à 181 euros et 105 euros pour les renforts d'une durée de 30 jours. Pour la troisième année consécutive, les tarifs publics piétons de courtes durées, c'est-à-dire un aller-retour ou pour une journée, resteront aux mêmes tarifs soit 18 euros pour un forfait aller-retour adulte et de 22 euros le forfait jour adulte. Enfin, pour faciliter l'apprentissage du ski, la collectivité souhaiterait proposer un produit "Valkids" : une seule montée en ski donnant accès au Valkids et au Pim Pam Poum, pour un montant de 22 euros pour les parents souhaitant accompagner leurs enfants en ski. Une abstention a été notée durant le vote.
Le quatrième point était sur l'adoption de la charte informatique. Le maire a remercié les services concernés après une attaque et une panne de mails sur les services communaux la semaine passée. La charte informatique rappellera les règles d'utilisation des moyens informatiques et téléphoniques de la Mairie de Val d'Isère afin de favoriser un usage optimal de ces ressources en termes de sécurité, de confidentialité, de performance, de respect de la réglementation et des personnes. Elle s'applique à l'ensemble des agents et salariés, tous statuts confondus, aux stagiaires, visiteurs, et plus généralement à tous les utilisateurs des moyens informatiques et téléphoniques de la collectivité. Les élus ont voté pour cette adoption.
Une autre adoption cette fois-ci sur la charte des administrateurs informatiques. Les personnels en charge de cette administration, appelés généralement « administrateur informatique », disposent de droits d'accès étendus. Dans l'exercice de leur fonction, ils peuvent être amenés à accéder à des informations ou des données d'autres utilisateurs présentant par ailleurs un caractère confidentiel. Ils effectuent également régulièrement des actions potentiellement sensibles : changement de mécanismes de protection, création ou modification de comptes utilisateurs et des droits associés, suppression de fichiers, transfert de données, etc. Toute action de ce type, mal exécutée, peut entraîner de graves conséquences telles que l'indisponibilité de certaines applications et la destruction voire l'altération ou la compromission d'informations essentielles. La charte des administrateurs informatiques est destinée à préciser les principes structurant leurs obligations et leurs droits dans le cadre d'actions qu'ils sont amenés à effectuer. Elle s'inscrit en cohérence et en complément de la charte régissant l'utilisation des ressources et des moyens informatiques par les personnels de la Mairie de Val d'Isère. Dominique Maire demande si cette charte existait auparavant. Patrick Martin a répondu qu'il s'agit d'une nouvelle pour les personnes qui surveillent et ainsi cadrer ce qu'elles ont le droit de faire ou non. Le conseil municipal a également voté pour cette adoption.
En l'absence de son premier adjoint Pierre Cerboneschi, le maire a rapporté le point sur l'autorisation d'acquisition de la parcelle A 1195 pour la réalisation d'un bâtiment destiné aux actifs de la station. Cette parcelle située aux Côves est d'une surface de 612 m² et est acquise pour un montant de 925 425 euros. Plusieurs évolutions ont eu lieu durant la période de 6 mois avec une étude floristique qui sera rendue prochainement. Patrick Martin a exprimé la crainte d'une demande de destruction d'espèce protégée qui engendrait une étude d'une durée de 18 mois et donc ne pas avoir la possibilité d'attaquer les travaux prévus et financés en septembre. Les élus sont amenés à voter de nouveau pour l'achat de la parcelle à l’État. Pour rappel, ce bâtiment sera constitué de 58 logements de type F1 bis à F4. Fabien Hacquard a rappelé que le prix de ce projet s'élève à 15,5 millions d'euros avec deux crédits financiers dont un sur 28 ans et le second sur 33 ans. Frédéric Monneret a également demandé la date de report si les travaux ne peuvent débuter en septembre. Fabien Hacquard a expliqué que cela allait dépendre du dossier de destruction s’il est imposé ou non et que cela pourrait créer un retard de livraison allant jusqu'en 2029 voir 2030. Le maire a rappelé que la collectivité fait de son mieux et évoque la présence des plantes cirses sur la parcelle. Frédéric Monneret réagit, « tout est fait pour décaler le projet par les gens responsables de tout ça. » Patrick Martin répond, « les services de l’État et en particulier la DREAL et la MRAE ne nous aident pas ». Frédéric Monneret reprend, « c'est triste pour le besoin en logement qu'on a sur le village. Je ne dis pas qu'il faut favoriser les cirses, tu le dis, il y en a partout, mais pendant ce temps-là il y a des gens qui galèrent pour des logements. » Le maire a répondu, « on a surtout des injonctions contradictoires comme la préfète qui nous écrit régulièrement pour nous dire que nous avons des engagements à produire régulièrement des logements pour les saisonniers et les permanents. On a trouvé le terrain, les financements, le constructeur et on a qu'une envie c'est de démarrer. On va essayer de les convaincre. Si l’on attaque les travaux sans tenir compte de cette donnée : destruction d'espèces protégées et bien là c'est du pénal. » Les élus présents ont voté en faveur de ce point.
Le maire a laissé la parole à sa deuxième adjointe Véronique Pesenti-Gros au sujet de l'admission en non-valeur sur le budget principal « Ville ». Il est demandé à la collectivité de déclarer les créances irrécouvrables et qui concernent essentiellement des règlements de cantine et de Val loisirs. Le Receveur municipal a dressé l'état des créances irrécouvrables dont le montant s'élève à 555,52 euros pour le Budget principal « Ville ». Ingrid Tholmer s'interroge, « sur les prestations cantine et périscolaire, est-ce qu'on ne peut pas demander aux parents qu'ils s'engagent au même titre que tu loues quelque chose. On n’a pas moyen de mettre ce levier-là ? Pour les gens en difficulté. » Véronique Pesenti-Gros répond, « disons que les titres sont émis par la trésorerie principale. Quand tu mets ton enfant à la cantine, tu reçois une créance de la part des impôts. Tu dois payer directement auprès de l'ATP. Donc nous les encaissements on ne les gère pas du tout et je ne pense pas qu'on puisse demander de cautions ou de garanties bancaires aux familles. Après, je pense que les services des impôts font le nécessaire pour recouvrir les créances, mais effectivement il y a des familles qui sont en grande difficulté. » Ingrid Tholmer reprend, « ce n'était pas pour accabler celles-ci c'était plutôt les abus d'autres. » Patrick Martin réagit à son tour, « Même si c'est 155 euros par rapport à ce qui est brassé de manière générale et si cette mesure serait construite ça serait pénaliser tous les gens qui sont plutôt vertueux et qui paient leurs impôts. Mais oui, c'est toujours rageant. » La deuxième adjointe a rappelé qu'il s'agit d'apurer le budget de la ville. Les élus présents ont voté pour.
Le huitième était sur les tarifs du Centre des Congrès Henri Oreiller pour la période 2025/2026. Les tarifs proposés ont subi une évolution moyenne globale de 0,76%. Cette augmentation est inférieure à l'évolution contractuelle possible de 3%. En ce qui concerne les tarifs « créneaux délégant » dont bénéficient les services de la mairie et les associations non soumises à la convention d'objectifs et ayant leur siège sur la commune, les tarifs proposés sont inchangés par rapport à l'année dernière. La location de la totalité du CHO est d'une valeur de 5 865 euros HT par jour, l'auditorium Olympe de 2 295 euros HT par jour ou encore la Valériane à 1 071 euros HT par jour. Le maire, en tant que Président de la SEM, n'a pu participer au vote. Les élus ont voté favorablement.
Les points neuf, dix et onze abordaient le rapport annuel du délégataire SEM pour les exploitations du Centre Aquasportif, du Centre des Congrès et de la patinoire pour la période 2023/2024. Il a été demandé au Directeur de Val d'Isère Tourisme, Christophe Lavaut, de faire une présentation plus détaillée des rapports remis devant le conseil municipal. La séance a donc été suspendue le temps de l'intervention du Directeur de Val d'Isère Tourisme. Pour le Centre Aquasportif sur l'année 2023/2024, première année du contrat, le chiffre d'affaires a connu une augmentation de 11% par rapport à l'année d'avant en hiver avec des abonnements, des fréquentations en hausse et une satisfaction client globale de 4/5. Certains points sensibles ont été évoqués comme l'eau de la piscine et de la douche jugée froide , l'entretien des vestiaires et l'espace Wellness bruyant. Des choses ont également été développées avec une adaptation du contrôle d'accès, mais aussi la mise en place des casiers dans les vestiaires. Certains élus, dont Frédéric Monneret sont intervenus sur ce rapport. « Il y a une baisse du chiffre d'affaires sur la saison d'avant qui s'explique comment ? Car si on enlève les créneaux délégants, il y a une baisse globale sur le chiffre d'affaires du Centre Aquasportif. » Le Directeur de Val d'Isère Tourisme répond négativement. « Les 15% d'augmentation ne sont pas liés à ça. Globalement, si on enlève ces créneaux délégants qui sont aujourd'hui dans notre chiffre d'affaires d'activités, on aurait au moins 10 à 12% d'augmentation de ce chiffre. » L'élu reprend la parole, « comme on le sait, il y avait des travaux prévus dans ce centre pour le faire évoluer et répondre à la demande de la clientèle. Il y a eu zéro travail si ce n'est les casiers et le contrôle d'accès, mais que je ne considère pas comme des évolutions touristiques, mais plutôt des évolutions de fonctionnement. On en est où ? » L'intervenant répond en expliquant que cet investissement n'est pas neutre et ajoute une qualité dans le parcours du client, « pour le reste, nous sommes en discussion avec vous sur la suite qui va être donnée pour mener à bien le reste des investissements prévus. » Frédéric Monneret reprend en disant que la mise en place des casiers a été compliquée dans le parcours client, « au-delà de ça, on avait parlé d'une zone d'aire de jeux, d'agrandir le fitness, etc. Aujourd'hui, on attend toujours. » Véronique Pesenti-Gros a rappelé le contexte. « Le bilan qui nous est présenté aujourd'hui est déficitaire et a participé à la fragilité de la structure. Effectivement, il y a eu un gros travail d'analyse financière qui a été faite. Initialement, le budget pour les travaux était prévu au budget d’équipements culturels et sportifs de l'année dernière. On a suspendu la mise en œuvre de ces travaux pour avoir une restitution et une analyse précise. Aujourd'hui, le contrat de délégation est fragile et il faut qu'on en tire toutes conséquences de voir si les activités envisagées ne vont pas aggraver la situation déficitaire de la SEM. C'est au-delà de l'agrément touristique qu’il faut aussi pérenniser la structure. On en est là et je pense qu'on aura une note au prochain conseil municipal qui vous donnera les conclusions du travail mis en œuvre. » L'élu a réagi, « il y a des dépenses qui ont été définies au mois de février, le Val Village avec une somme conséquente, notre Centre Aquasportif a tendance à vieillir et de ne plus être à la page par rapport à nos concurrents et c'est important de garder un équipement à la page. » La seconde adjointe a précisé que les travaux du Val Village ne sont pas sur les mêmes budgets. « On n'a pas dit qu'il n'y aurait pas de travaux sur le Centre Aquasportif, on est juste en train de redimensionner et de reparamétrer pour ne pas mettre en difficulté l'exploitant. » Frédéric Monneret intervient de nouveau, « je rappelle qu'il s'agit seulement d'une entité d'un budget global communal, derrière il y a des choix à faire. Si la volonté de faire en sorte que l'exploitation et donc le budget équilibre de cette DSP soient meilleurs, c'est une décision politique. Elle n'est pas prise et elle n'avance pas. » Le Directeur de Val d'Isère Tourisme a exprimé le souhait de faire aboutir les travaux. Ingrid Tholmer prend la parole à son tour, « théoriquement, c'est bien une partie des travaux pris en charge par la commune et une part par la SEM, en tant qu'entité propre, et ça fait partie de la DSP dans tous les cas. » La seconde adjointe exprime la problématique de porter des travaux supplémentaires ou le développement des activités induit l'augmentation de la masse salariale qui peut mettre en péril la structure. Après plusieurs échanges, une autre question a été posée par Anne Copin. « Quelle est votre volonté future pour les cours de piscine pour les enfants de l'école au mois de juin ? Avant c'était durant le mois de juin et les cours de piscine sont obligatoires. Maintenant, c'est au mois de mars, car ça coûtait trop cher. Ce mois est compliqué, car il y a déjà beaucoup d'activités à l'école comme les raquettes, le ski de fond et le ski alpin. En plus de mars ce n'est pas idéal pour les plus petits au niveau du froid. » Le Directeur de Val d'Isère Tourisme a exprimé le souhait de maintenir en vie la SEM en tant que délégataire. Ce déplacement s'explique par la volonté d'avoir un budget équilibré pour cette saison qui devrait être atteint. Il a par ailleurs rappelé que les cours de piscine en juin coûtent 50 000 euros en plus dans l'exploitation. Le Directeur de Val d'Isère Tourisme a évoqué ensuite le Centre des Congrès qui accueille beaucoup de délégation dans le domaine de la santé avec notamment le Docteur Update qui rassemble plus de 600 participants. Dominique Maire a demandé s'il était possible d'utiliser le Centre des Congrès hors saison d'hiver. L'intervenant répond que ce serait déjà un premier objectif de remplir l'établissement tout l'hiver, mais que les logements sont saturés ou limités sur certaines périodes. Enfin pour la patinoire, le chiffre d'affaires est en recul de – 9%par rapport à l'hiver précédent avec une fréquentation composée de 45% d'enfants et de 55% d'adultes. Pour les bolides l'été, le chiffre d'affaires est en légère baisse de – 4 % par rapport à l'année d'avant. Les voitures, étant fragiles, ont nécessité d'un temps de maintenance avec le remplacement de toutes les batteries et l'acquisition de deux nouvelles voitures. Le maire est de nouveau sorti de la salle pour les votes. Deux abstentions ont été comptabilisées pour le Centre Aquasportif, une abstention pour le Centre des Congrès et une nouvelle abstention pour la patinoire.
Le dernier point portait sur la décision de rapporter la délibération en date du 2 décembre 2024 sur la mise en place du congé menstruel. Le conseil municipal a autorisé, à l'instar de nombreuses collectivités locales et établissements publics locaux, la mise en place du congé menstruel permettant aux agentes souffrant de dysménorrhée invalidante de s'absenter de leur service à compter du 1er janvier 2025. Par courrier reçu de la préfète en date du 20 mai et ayant pour objet "Le contrôle de légalité des délibérations instaurant des autorisations spéciales d'absence pour des congés relatifs à la santé menstruelle ou gynécologique" reçu de la préfecture en date du 3 juin à l'attention de toutes les communes du département. Il a été demandé à la commune de rapporter cette délibération. Dominique Maire demande la raison de cette demande par la préfète. La seconde adjointe a rapporté que la préfète a expliqué que la collectivité n'a pas à prendre ce type de décision. Ingrid Tholmer intervient, « c'était une demande des employés communaux et à laquelle on avait accédé. Cependant, il n'y a pas de lois. Certaines collectivités, si je ne dis pas de bêtise, l'ont mis en place comme Lyon et l’on s'était appuyé dessus. » Véronique Pesenti-Gros ajoute qu'il n'y a pas de base légale à cette décision, de ce fait l’État demande à la commune de Val d'Isère de la retirer. Dominique Maire constate que l’État est en retard sur les entreprises. Le maire espère que cela rentrera dans les règles. Frédéric Monneret demande les conséquences si les élus décident de voter contre ou de s’abstenir. La seconde adjointe explique, « si on vote contre, la collectivité ne la retirera pas, mais elle devra se présenter au tribunal administratif pour défendre cette décision prise. » L'élu commente, « je trouve que cette méthode qui consiste à dire " merci d'invalider ce que vous avez fait " n'est pas acceptable. Soit elle l'interdit, mais moi, voter pour finalement m'interdire moi-même, je n'ai pas l'habitude de faire ça. » Le maire ajoute, « la décision qu'on a prise est illégale. Alors on peut faire la révolution, mais on peut évoluer dans le cadre de la loi. Ce que je vous propose c'est qu'on en rediscute avec madame la préfète pour lui expliquer les éléments qui ont été apportés à notre connaissance que d'autres collectivités l'ont fait. On est sur des questions de société et je trouve cela ringard par l’État d'avoir pris cette décision. On va leur dire. » Frédéric Monneret suggère de reporter cette décision. Ingrid Tholmer trouve cela paradoxal de demander aux élus d'enlever quelque chose pour laquelle ils ont voté. L'ensemble du conseil municipal a décidé de s'abstenir collectivement. Une première dont le maire et les élus ignorent les conséquences d'une abstention à l'unanimité.
L'ordre du jour a été épuisé et a donc laissé place aux questions diverses qui ont été ouvertes par un constat de Frédéric Monneret. « Encore une fois, il faut faire des travaux pendant les intersaisons pour espérer d'avoir une saison d'été qui soit un peu près calme. Ce qu'on constate aujourd'hui c'est qu'on a des grues autorisées à rester tout l'été sur la route, des travaux du Val Village qui ne sont absolument pas terminés et qui impose un accueil absolument dégradé, une plaine de la Daille avec un dépotoir notamment un conteneur avec écrit dessus " l'art c'est aussi du vandalisme. Désolé " avec une tête de mort faite par un enfant. Par rapport à tous les engagements qu'on avait pris de maintenir une saison d'été et d'essayer de bosser cette saison d'été. Aujourd'hui, il y a des décisions prises qui vont absolument à l'encontre de ce qu'on avait décidé. Ce week-end, on a pu voir un accueil qui était particulièrement dégradé. Je ne comprends pas comment on en est arrivé là. Au Val Village on ne voit personne travailler et l’on me dit qu'on est dans le planning qui est vraiment mauvais et aurait dû imposer que tout soit terminé pour ce vendredi. C'est donc dommage et déplorable. » Dominique Maire a ajouté. « Pour être concrète et être une force de propositions, pour m'être promenée et je crois qu'on atteint des records. C'est compliqué, je sais, de refuser des permis de construire... » le maire l'interrompt « ce n'est pas compliqué, ça fait 6 ans que je te le répète. C'est impossible. » L'élue reprend la parole, « J'ai une suggestion qui était d'instaurer, parce qu'on est en train de fusiller l'été alors qu'il peut devenir quelque chose d'important pour la montagne et j'en suis convaincu, on ne pourrait pas instaurer des quotas, c'est-à-dire que l'été on aurait par exemple pas plus de 10 chantiers et l’on prend un tour. Une fois que les 10 chantiers ont été acceptés et bien il faut attendre un an de plus. Il ne s'agit pas de refuser, mais d'organiser. » Ingrid Tholmer la questionne, « tu fais un tirage au sort pour ça ? On n'a pas le choix. Ce que dit Frédéric c'est qu'il faut veiller à la bonne tenue des chantiers, mais en aucun cas tu ne peux empêcher les gens de faire leurs chantiers. N'importe quoi. » Frédéric Monneret ajoute, « c'est la première fois qu'on a trois grues qui sont en plein milieu de la route. Et ça, on en a la maîtrise et l’on a laissé faire sur ce coup-là. C'est très clair. Les entreprises ont des largesses qu'elles n'avaient pas avant et c'est très regrettable. » Patrick Martin décide d'intervenir. « Il faut quand même dire des choses positives, car je n'entends que du négatif. C'est facile quand on est dans son bureau tranquille avec des mails, des fois c'est dur. » Frédéric Monneret rit jaune face au propos du maire qui a réagi avec des arguments en haussant le ton. « Le tunnel du Saut devait ouvrir le 11 juillet, il a ouvert le 3. Il n'y a pas grand monde qui m'a dit merci, j'ai eu un pouce. » L'élu le coupe, « on n’était pas sûr d'ouvrir le 12 juillet et finalement deux jours après on dit qu'on ouvre une semaine avant. Expliquez-moi... » Patrick Martin reprend la parole, « l'année prochaine, je demanderai au département de faire des travaux tout l'été et l’on verra si vous êtes contents. C'est un boulot de dingue pour y arriver ! L'ouverture du col : tout le monde a fait du ski excellent parce qu'on a réussi à ouvrir le col une semaine plus tôt et l’on a bien fait, car fin juin il n'y avait plus du tout de neige et ça interroge. Le Val Village, j'en suis témoin, c'est compliqué à exploiter. Ceci dit, ce qui nous a été rendu, ça l'a été une semaine avant. On peut en discuter, j'ai tout entendu, mais oui c'est impactant les chantiers. Le règlement de chantier, la Plaine de la Daille ce n'est pas parfait, mais ça a quand même sacrément progressé par rapport aux autres années. Dominique, l'idée de rationner et de mettre des quotas, tu sais que c'est interdit ? Je veux bien qu'il y ait des solutions toutes faites, je vous dis en l’occurrence, je ne peux pas demander aux copropriétés de ne pas changer leurs toits. Il faut que toutes les copropriétés en prennent acte et l'intègrent dans leur coût de chantier. Dites-vous bien une chose : refuser des permis de construire c'est le PLU qui réglemente un certain nombre de prescriptions et l’on se doit de le respecter. Il y a des choses qui sont parfois difficiles à entendre d'où mon léger haussement de ton. » Frédéric Monneret reprend la parole. « On doit donc te remercier pleinement et accepter tout ce que tu fais pour le village, mais malheureusement moi je ne suis qu'un fainéant qui reste derrière son bureau et qui fait des mails. Tout le monde le sait bien d'ailleurs vu que mes établissements sont tous ouverts cet été. Un moment, un chantier prend la forme que tu lui donnes. Il y a une volonté politique de le faire et cette volonté n'existe pas. Vu que je fais des mails et que je ne sers qu'à ça, j'en ai envoyé un avec un certain nombre de points que j'évoquais pour préparer l'été comme la zone camping, car, le parking du Manchet qui est devenu un camping. Qu'est-ce qui se passe concrètement ?» Patrick Martin lui répond de nouveau, « si les parents ont du mal à se garer à cet endroit là ils ont quand même la solution de prendre la navette, mais oui en effet un grand nombre de camping-cars viennent se garer là. La réponse qui a été faite et qui correspond à la règle c'est que c'est un véhicule comme un autre. Je constate juste Frédéric l'énergie créatrice que tu mets, si tu la mettais au service de la collectivité. Mais oui ne rigole pas et tant mieux si je te fais rire de bon matin, mais ça serait beaucoup plus positif. »
Anne Copin a souhaité faire une remarque pour rappeler les 20 ans de la Journée de l'Environnement qui se tiendra mercredi 16 juillet à 8h du matin avec Vie Val d'Is. « J'y vais tous les ans et je trouve cela intéressant de voir ce qui se passe en montagne. »
Une dizaine de personnes étaient présentes dans le public. Une avaline a fait une remarque, « est-ce que vous avez la possibilité de demander à la police municipale d'intervenir sur les camions pour qu'ils puissent rouler à la même vitesse que nous à 30km/h, car ce sont des fous. C'est dangereux. » Patrick Martin a répondu en chiffre : 3 000 contraventions ont été faites sur l'année 2024, 58% des conducteurs roulent au-dessus des 50 km/h et qu'un contrôle régulier est effectué sur la route et les chantiers.
Un autre avalin qui est exploitant agricole dans la station a souhaité prendre la parole. « C'est au sujet des conventions annuelles. Aujourd'hui, les décisions prises en municipalité ont exclu des conventions annuelles et en conséquence d'ici 15 à 20 jours je n'ai plus d'alpages pour les bêtes dont je suis obligé de les ranger à l'étable […] Je ne comprends pas les décisions qui ont été prises et qui ont d'autres effets qui concernent l'agriculture française et celle de haute montagne, il n'y a aucune exploitation qui peut vivre sans toucher la prime PAC qui est liée aux surfaces. De ce fait, ça me met en faillite et cela a de lourdes et de nombreuses conséquences. » Mathieu Scaraffiotti, élu chargé de l’agriculture et forêt lui répond, « Je comprends tout à fait les problématiques que tu rencontres, mais par rapport à tout ce que tu as dit ça fait 4 ans qu'on te demande de signer les conventions et tu n'as jamais voulu les signer. On en arrive aujourd'hui face au mur parce que tu n'as pas voulu signer les conventions : on t'a envoyé des accusés de réception, on t'a appelé, ce n’est pas faute de t'avoir demandé de venir les signer et tu es le seul agriculteur à ne pas l'avoir fait. » L'exploitant répond, « auparavant on a toujours eu des réunions pour les conventions annuelles avec tous les exploitants de Val d'Isère. Cette fois-ci, il n'y en a pas eu. Les dernières ont été faites pour 3 ans. Pourquoi ? On ne sait pas, mais c'est contre la légalité puisque l'arrêté préfectoral oblige qu'elle soit pour 6 ans. » Il a ensuite expliqué ses différentes raisons personnelles. Mathieu Scaraffiotti a rappelé qu'il n'a jamais été question de donner ou d'échanger des terrains avec l'agriculteur. Ce dernier continue ses propos « j'ai fait trois courriers recommandés pour demander pourquoi cela ne figurait pas dedans et c'est la raison pour laquelle j'ai refusé de signer. Toutes ces primes qui devraient aider vos exploitants agricoles, ce sont des finances qui devraient nous revenir. Aujourd'hui, je perds entre 80 à 90 000 euros de PAC, des aides qui viennent de l'Europe. On est les dindons de la farce. Avec les décisions que vous avez prises : je suis plus que mort, mais je ne mourrai pas comme ça et je suis à disposition pour vous donner et montrer les différents courriers et dossiers. » Patrick Martin décide de répondre à l'avalin. « Les faits sont qu'aujourd'hui il y a des conventions annuelles qui ne sont pas signées : oui ou non ? » ce à quoi l'agriculteur a répondu que non. « Je constate qu'il y a une situation de blocage et légalement vous devez signer les conventions pour pouvoir exploiter ces terrains. » Les échanges ont continué entre le maire, l'élu chargé de l'agriculture et de la forêt et l'exploitant. Patrick Martin a conclu ce débat en disant, « merci d'avoir mis en lumière ce sujet, désormais tout le monde est au courant et ce ne sera plus utile d'aller mettre des panneaux tels que vous l'avez fait ce week-end. La bonne intelligence finira par trouver une solution qui vous plaira ou non, mais en tout cas je défends mes deux élus qui ont fait un travail important et qui manifestement ne vous convient pas, mais on tâchera de trouver une solution. Aujourd'hui, je constate que légalement vos conventions de pâturages ne sont pas signées donc quand vous mettez des bêtes sur des terrains communaux c'est en quelque sorte une occupation illégale du terrain communal. »
La prochaine séance aura lieu le lundi 4 août à 8h30 dans la salle du Conseil à la Maison Marcel Charvin.